L’Association Chaville Écologistes a participé au colloque « La ressource en eau en Île-de-France dans un contexte de dérèglement climatique » des 7 et 8 novembre 2022 à Mairie de Paris.

Ce colloque a été organisé par la FNE avec le soutien d’ARCEAU Île-de-France et de nombreux partenaires (voir programme en PDF en fin d’article dans la partie « Ressources »).
Son objectif était de « mobiliser l’ensemble de nos associations d’Ile-de-France dans un contexte de dérèglement climatique afin de partager (associations – scientifiques – élus et institutions) les expériences sur le terrain et les moyens à mettre en œuvre pour s’adapter à ces nouvelles conditions climatiques ».

Il s’agit moins ici d’en faire une restitution complète que de vous fournir quelques éléments clés pour vous inciter à consulter les documents et liens qui figurent en fin d’article si le sujet vous intéresse.

Les présentations et tables rondes

Les présentations et tables rondes ont porté sur plusieurs thèmes :

  • L’aspect scientifique y était bien représenté avec notamment la présentation d’outils de simulation (température, débit des cours d’eau, niveaux des nappes phréatiques, concentration de produits toxiques).
    Les principaux intervenants étaient le PIREN-Seine spécialisé sur ce sujet, le GREC sur les aspects climatiques et Aqui’Brie.
  • Des retours d’expériences sur des démarches associatives, des réalisations concrètes, notamment en matière de prévention des inondations, de préservation de la biodiversité et la surveillance de la nappe de Champigny par Aqui’Brie.
  • Les aspects méthodologiques, les normes et leurs évolutions.
  • Les aspects juridiques, notamment avec Wild Legal et l’importance des recours pour soutenir les actions associatives.

Il a bien entendu été question de climat, d’agriculture, d’eau pluviale, d’urbanisme et donc de CSRPN, DCE, GEMAPI, ITAB, PPRI, SDAGE, SIAAP… (n’hésitez pas à cliquer sur ces liens si vous n’êtes pas familiers avec tous ces sigles…).

L’ensemble des présentations devraient être mises en ligne sous peu (par le PIREN-Seine ou la FNE ?), mais elles n’étaient pas encore disponibles lors de la rédaction de cet article.
En attendant vous devrez vous contenter du programme du colloque.

Dans les grandes lignes

On retiendra :

  • Bien que l’Île-de-France ne soit pas trop mal lotie sur le plan de l’eau, la tension devrait s’accentuer dans les décennies à venir, d’un point de vue quantitatif et qualitatif (ce qui est lié puisqu’une eau polluée voit ses usages se restreindre, voire disparaître).
  • D’un point de vue climatique l’Île-de-France est à la frontière de deux zones (nord et sud). Les projections sont donc difficiles, mais la tendance est à la hausse des températures, la baisse des précipitations avec des événements pluvieux moins fréquents mais plus violents.
  • Les associations ont du mal à se faire entendre (il semble que majoritairement les participations à des enquêtes publiques n’ont aucun effet…) et sont souvent obligées d’émettre des recours, ce qui est lourd (en temps et financièrement) et pénalise les petites associations.
    Autrement une action efficace suppose une bonne maîtrise du juridique. La FNE organise d’ailleurs des formations sur ce sujet.

Et quelques informations éparses :

  • Selon la MAIF un monde avec une température moyenne qui augmente de plus de 2°C n’est plus assurable.
  • + 2°C signifie une évaporation supplémentaire d’environ 20 % (ce qui est beaucoup…).
  • 6 % de la surface des terres agricole en Île-de-France sont en bio.

Quelles suites donner à ce colloque pour les « petites associations »

  • L’association ARCEAU Île-de-France organise des présentations autour du thème de l’eau et il est possible de les inviter.
  • L’adhésion à des réseaux d’associations ou des associations agrées par les pouvoirs publics (FNE, CITEPA…) reste un bon moyen d’information et permet de disposer de leviers d’actions plus efficaces.
  • Sachant qu’actuellement les eaux de ruissellement en région parisienne (rus, sources) finissent dans des collecteurs et sont considérée comme sales, toute initiative visant à les valoriser « à la parcelle » est la bienvenue…

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