Ce document contient les notes prises par plusieurs participants lors des différents ateliers organisés dans le cadre des Journées Des Écologistes (JDE) à Tours, les 22, 23 et 24 août 2024.

Ces trois jours ont été marqués par beaucoup d’enthousiasme, de joie et de bienveillance. Les plénières ont déclenché des tonnerres d’applaudissements notamment lorsque Marine Tondelier, Lucie Castets, Clémentine Autain, Olivier Faure (et bien d’autres) sont intervenu.e.s, quand Alexis Corbière et Raquel Garrido sont arrivés un peu en retard à la plénière samedi soir mais aussi lors de l’improvisation Marie Tondelier/ Thomas VDB et surtout standing ovation le dernier soir pour Amine Kessaci, jeune fondateur de l’association Conscience, issu des quartiers nord de Marseille, et qui nous a profondément émus :

 https://www.helloasso.com/associations/association-conscience.

L’accent a été mis sur l’union du NPF et sa capacité à gouverner (avec Lucie Castets), par les écologistes et par tous les participants des autres partis présents.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter le programme dans lequel figurent les activités avec la liste des intervenants.

La plupart des ateliers sont organisés par les responsables des commissions des écologistes et rassemblent des intervenants issus de la société civile, des experts et des élu.e.s.

Ces commissions sont des espaces de travail et de réflexion dans lesquelles s’élaborent les lignes directrices et projets des écologistes.

La FEVE (Fédération des élu/es Verts et Écologistes, organe de formation des élus écologistes) avait une tente dédiée sous laquelle elle procurait des mini-formations, ouvertes à tous.tes.

La liste des ateliers… auxquels nous avons participé et dont
vous trouverez les résumés ci-après (faites votre choix !) :

Table des matières

Jeudi 22 août

Répondre aux crises agricoles : souveraineté alimentaire et revenus décents

L’idée essentielle à retenir de l’atelier est qu’il faut réorienter la PAC (38% du budget de l’UE) alors qu’aujourd’hui triomphe l’ultralibéralisme dans le monde agricole. Comment la réorienter ? En l’utilisant pour accompagner la transition écologique en misant sur la régulation et la protection. En effet pour les écologistes l’enjeu principal est le dérèglement climatique (les principales mesures environnementales ont été supprimées en France – loi d’orientation agricole – après le mouvement de colère des agriculteurs cet hiver. Il faut aussi retenir de ces mesures qu’aucune n’avait été mise en application et ne pouvaient être mises en cause dans la baisse de revenu des agriculteurs dont le revenu médian est de 22800 €).

Quelques propositions dont certaines vont au-delà de l’agriculture stricto sensu :

    • Redistribution de la PAC non par hectare mais par exploitation
    • Aides de la PAC tournées uniquement vers l’environnement
    • Révision des accords de libre-échange pour un protectionnisme solidaire
    • Partage du foncier
    • Agroécologie et bio doivent être le modèle dominant
    • Accès digne à l’alimentation pour tous, pour une sécurité sociale alimentaire
    • Généralisation des cantines en approvisionnement local et en bio
    • Revoir les marges croissantes des IAA (industrie agroalimentaire)
    • Faire jouer les clauses de sauvegarde quand il existe un risque lié au produit pour la santé (via ANSES – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)

Écologie et démocratie : réappropriation avec et par les quartiers populaires

Comment aborder la transition écologique dans les quartiers prioritaires ? Cet atelier mettait au premier plan des habitants de Tours qui ont mené des actions dans les quartiers prioritaires de la ville, ainsi que le maire de Laval.

Une idée-force : les classes populaires font peut-être plus pour l’écologie que d’autres quartiers. Il faut donc glorifier les petits gestes !

Quelques-unes des actions menées à Tours, dans le quartier du Sanitas :

    • Le TIPI : tente d’intervention où sont redistribués les invendus alimentaires des marchés. Remise de tickets d’échanges puis récolte des invendus alimentaires à l’issue du marché puis redistribution de ces invendus
    • Le PLANITAS : activités gratuites pour les enfants le mercredi dans un verger solidaire et partagé avec l’association Incroyables comestibles. On peut également y faire du sport par exemple.

Lien vers le document issu de la réflexion tourangelle : https://www.ecotransition-stories.eu/fr/guide-methodologique/

À Laval : l’idée est de redonner la parole à ceux qui habitent les trois quartiers prioritaires de la ville (8000 habitants/50000, dont une moitié en dessous du seuil de pauvreté). Pour ce faire a été créée une convention citoyenne. 50 personnes tirées au sort dans ces quartiers et quelques-unes, minoritaires, dans d’autres quartiers. L’ensemble des membres de la convention a été indemnisé et s’est réuni pendant trois week-ends autour du thème « comment mieux vivre dans les quartiers prioritaires ? »

Le manifeste né de cette convention : https://www.laval.fr/fileadmin/documents/Citoyennet%C3%A9/Convention_citoyenne_2024/Manifeste_des_membres_de_la_convention_citoyenne_pour_les_quartiers_populaires_PaP.pdf

Le maire de Laval a témoigné que cette convention a été présentée à des « huiles » et que les « conventionné.e.s » restent très mobilisés.

Il ressort de l’ensemble des interventions de cet atelier qu’il est important de (sans hiérarchie dans l’énumération) :

    • Prendre les décisions avec les habitants
    • Garantir le droit à l’information notamment en matière d’urbanisme
    • Créer un fond d’initiative
    • Garantir une animation neutre de la concertation
    • Organiser des assemblées de « comptes à rendre »
    • Faire des actions simples
    • Donner envie
    • Être présent, très souvent (faire des événements et des bouffes !)
    • Ne pas négliger le rôle essentiel que peuvent jouer les enfants comme porteurs de parole
    • Avoir la bonne question plutôt que la bonne réponse

Il faut garder en mémoire qu’il existe dans les quartiers une défiance vis-à-vis de tout ce qui vient de l’officiel.

Enjeux et actions pour défendre la liberté journalistique et l’information démocratique

En présence (entre autres) de Reporters sans frontière et d’un représentant d’un syndicat de journalistes du service public.

La précarisation des journalistes nuit à leur indépendance et à la qualité de l’information (plus difficile de s’opposer, moins de pouvoir, moins de temps pour vérifier et croiser ses sources).

Part croissante des réseaux sociaux (fake news, piratage, informations non vérifiées, opinions présentées comme de l’information…).

Il faut maintenir un service public et une indépendance de l’information, ce qui est difficile lorsque l’extrême droite prend le pouvoir, comme le souligne Thibaut Bruttin (DG de Reporters sans frontières).

Cette protection passe par des mesures législatives européennes. Dont la demande du « droit d’agrément » : permettre à un collectif de journalistes de s’interposer face à une menace pour leur liberté éditoriale.

Il faut faire comprendre et toujours rappeler que la TNT est une technologie de diffusion dans le domaine public. De la même façon que l’espace public du quotidien est régi par la loi, la diffusion publique l’est aussi : il n’est pas possible d’y faire n’importe quoi. Le nombre de canaux est limité et l’entretien des canaux TNT coûte 3 milliards d’€ par an à l’État.

Élément de langage pour contrer celles et ceux qui parleraient de « censure » : lorsque l’ARCOM décide de ne pas renouveler son autorisation à C8, elle n’interdit pas à C8 d’exister via des moyens privés. Ce qui est refusé à C8, c’est d’occuper l’espace public. Ce n’est donc pas de la censure, mais l’application de la loi.

Clefs de la gestion communale des forêts

Thème : « fournir des outils permettant une meilleure gestion des forêts ».

Arnaud Callec (conseiller municipal de Saint Martin d’Uriage en Isère) souligne la difficulté pour une mairie de maîtriser la gestion de ses forêts (dialogue avec l’ONF, intervenir sur la chaîne de commercialisation, maîtrise du budget…).

50 nuances d’hydrogène : la technique pour sauver le climat ou pour vendre des mirages ?

L’hydrogène (H2) est déjà un vecteur énergétique utilisé. Les secteurs qui demandent de l’H2 aujourd’hui sont :

    • Les raffineries : désulfuration des pétroles qui entraine de la production de H2S (sulfure d’hydrogène)
    • La production d’ammoniaque (pour les engrais)
    • Le méthanol (pas bien compris pourquoi, je croyais que le méthanol permettrait au contraire de produire de l’H2 « vert »)

Couleur de l’hydrogène : depuis le noir produit à base de charbon jusqu’au blanc extrait de gisements et pratiquement neutre d’un point de vue impact carbone.

L’hydrogène produit par électrolyse (avec l’électricité nucléaire) est une solution discutable (exception française, tension sur la production d’électricité). Le débat sur l’H2 est phagocyté par le Nucléaire.

Un représentant de GRDgaz évoque des recherches et expérimentations en cours pour transporter l’hydrogène dans les pipelines existants ou nouveaux (petite molécule qui fuit facilement, ce qui constitue une difficulté).

Bref l’hydrogène reste une piste (mineure) face à la crise climatique, et il faut éviter toute « dérive techno-solutionniste ».

À ce titre il a été question de la Mauritanie où un gisement d’hydrogène est utilisé pour alimenter un village en énergie et de la volonté du pays à rompre avec une « politique colonialiste de l’énergie ».

Les quantités envisagées dans le cadre des projets France 2030 :

    • 800 kTonnes pour le besoin
    • 450 kTonnes seraient produites sur le territoire
    • 350 kTonnes produits et réutilisés en boucle fermée (par les grosses industries)

Les écologistes déplorent l’absence de planification énergétique en France. Bruno Lemaire a osé dire en 2020 que l’H2 allait « remplacer l’électricité » (!)

Que l’on soit pour ou contre le nucléaire, il y a besoin de mettre en place une loi de programmation énergétique.

L’Allemagne, pour des questions de sécurité d’approvisionnement énergétique, mise beaucoup sur l’H2 et prévoit d’en importer. L’Espagne, productrice, est intéressée par ce marché. La France est sur le chemin des pipelines et se dit qu’elle pourrait aussi profiter de cette opportunité. L’hydrogène a une pertinence dans la flexibilité des flux énergétiques avec sa capacité d’absorption et de restitution des excédents temporels et intermittents, il est donc important de ne pas créer un « besoin d’usage » de l’hydrogène.

Le rapport de la Cour des Comptes Européenne est très critique sur le Plan Hydrogène Européen.

Pour information (non évoqué lors de l’atelier) le plus gros gisement d’hydrogène du monde découvert récemment en Moselle (46 Mt) ne représenterait qu’environ 1% des réserves mondiales de pétrole en volume.

Démocratie institutionnelle de l’eau (formation FEVE)

Elle existe et est même très avancée, mais elle est assez peu connue du grand public. Cependant elle doit évoluer car elle n’est pas adaptée au fait que l’eau doive être considérée comme quelque chose de plus qu’une simple ressource : les citoyen.nes doivent y avoir plus de place.

Le petit cycle de l’eau c’est celui de l’eau potable.

Le grand cycle de l’eau, c’est à l’échelle de chaque bassin.

Syndicat des rivières : a le mérite d’avoir édicté des règles, mais le point de vue y est très « hydrobiologiste ». Il s’y décide des volumes prélevables.

Y sont représentés :

    • l’État, 1/3 des élus par la DDT et la DREAL
    • les collectivités territoriales ; communautés de communes : 1/3 des voix
    • les usagers : représentants des agriculteurs (les « irrigants »), des industriels, de l’énergie
    • les associations environnementalistes

Études HMUC (Hydrologie-Milieux-Usages-Climat) : un outil spécifique qui permet de dresser un état des lieux des équilibres quantitatifs d’un territoire et de sa sensibilité au changement climatique.

C’est l’agence de l’Eau Bretagne qui a mis la méthode au point et elle a été retenue par l‘État.

Aujourd’hui beaucoup d’études ne sont pas validées par les politiques. En effet toutes les études montrent qu’il ne va plus y avoir beaucoup d’eau et que le partage va devenir plus compliqué.

L’absence du jalon « validation » revient à « cacher la poussière sous le tapis »… L’élu écologiste de Lyon qui parle (Benjamin Badouard ?) déplore l’alliance entre le collège de l’État et les irrigants.

Il remarque aussi l’incohérence de l’État qui d’un côté impose la méthode (HUMC) puis conteste ses résultats !

Un débat s’ouvre sur la légitimité du processus qui veuille que les politiques valident une étude scientifique…

Signe que l’eau devient rare : le prix du m3 est passé de 6€ à 15€ (je n’ai pas noté dans quelle région (peut-être le Lyonnais vu l’élu qui parle) ni en combien de temps).

Il est important de revenir à « l’eau » en tant que personne afin de sortir de l’approche d’usages et de la répartition des volumes. De fait on parle beaucoup moins de la qualité et des continuités que des besoins. En Bretagne, 76% des eaux consommées par les humains provient de prélèvements en surface créant une dépendance majeure aux précipitations et un risque de pollution directe par les activités humaines.

Mobilités avec le sénateur Jacques Fernique (formation FEVE)

La mobilité est un enjeu d’égalité territoriale. Dans un contexte où il faut moins de routier et moins d’aérien.

L’avion propre : quand bien même il arriverait un jour, il faudra 40 ans.

Propositions / pistes des écologistes :

    • La Suisse et l’Allemagne ont mis en place une taxe poids-lourds => report de trafic sur le sillon lorrain
    • Sur le vélo : 2 Milliards d’€ ont été mis sur la table => bataille à mener pour que les milliards soient réellement dépensés
    • Récupérer une part des voitures issues de la prime à la reconversion pour les garages solidaires => lutte contre la grande précarité
    • Mettre en place des Schémas directeurs des mobilités comme sur la métropole bordelaise => mettre en musique l’ensemble des mobilités, lutter contre les fractures, diminuer l’autosolisme de plus de 10%

Ordres de grandeur de financement des transports publics en millions d’€ du kilomètre :

    • 5 pour le bus Express
    • 20 pour le tram
    • 80 pour le métro

Vendredi 23 août

Où va l’Europe ? Bilan et perspectives au Parlement européen

En présence des cinq députés élus au Parlement européen (contre 13 dans la législature précédente). Ont voté contre la réélection d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, contrairement aux écolos allemands notamment, mais avec le député belge et des Espagnols avec qui ils forment un groupe de « Franco-méditerranéens ».

Le groupe écolo au Parlement européen est passé de 70 à 53 membres et le centre de gravité s’est déplacé vers l’extrême droite, divisée en trois groupes. La question migratoire est le carburant de ces personnes.

Ce nouveau mandat sera « un mandat de résistance et de combat », compliqué aussi par le fait qu’ils sont cinq et qu’il y a douze commissions… Le biais de la santé sera utilisé par les élus écolos pour faire passer certaines mesures également favorables à l’environnement ET populaires (!), par exemple un projet autour des crèmes solaires et des produits détergents.

Plus aucune mesure ne pourra être prise sans la droite faute de majorité.

Pour Karima Deli, ancienne députée européenne, le travail (sous-entendu celui des élus) fait la légitimité, il est donc très important de faire connaitre le travail des élus, bien davantage que ce qui est fait aujourd’hui. Il faut savoir que la France est le pays européen où l’on parle le moins d’Europe.

Les élus attirent également notre attention sur le fait que leur rôle est aussi de contrôler le travail de l’exécutif européen. Ils précisent que certaines décisions sont prises sans consultation.

Et enfin… les réseaux masculinistes ont des lobbies très puissants au Parlement européen.

Droit des femmes en Europe, état des lieux et perspectives

L’atelier démarre sur une idée de Gisèle Halimi, en 1979 : on prend le meilleur des droits des femmes en Europe dans chaque pays et on le diffuse sur l’ensemble du territoire européen (i.e. UE). C’est la clause de l’Européenne la plus favorisée. Hélas les choses ne bougent pas. Sur ce projet il faut prendre en compte le fait que les droits peuvent varier dans le temps au sein d’un même pays par exemple en 1972, Pologne et Hongrie étaient en avance sur le droit à l’avortement.

Mélanie Vogel, sénatrice et co-présidente du Parti vert européen, rappelle que le niveau européen a toujours été une protection par rapport aux niveaux nationaux. Et donc, dans la mesure où l’extrême-droite progresse partout dans les États de l’UE, il est indispensable de créer une Europe des droits fondamentaux qui puisse être un rempart. Par exemple ce qui concerne le risque de limitation du droit à l’IVG. D’où pétition émanant de la société civile (https://www.myvoice-mychoice.org/fr) pour obliger l’UE à se pencher sur la question et contraindre le Parlement européen à examiner le projet si le million de signatures (550 000 en août) est atteint. But : assurer une prise en charge de l’avortement dans tout État européen où cela est possible. Ici encore le biais de la santé est utilisé.

Attention, même en France une menace pèse sur l’avortement puisque qu’une femme sur quatre doit changer de département pour avorter.

Politiques locales féministes

Les CIDFF sont des associations qui favorisent l’accès aux droits des femmes et leur insertion socio-économique. Ils existent dans tous les départements.

La loi dit que les femmes victimes de violence ne doivent pas être expulsées, mais les préfets passent outre en utilisant l’excuse qu’il n’existe pas de preuves.

Le journal Femme Actuelle (étonnamment) a mis en place un classement des villes qui aiment les femmes, où la qualité de vie des femmes est scrutée. Strasbourg est première au classement, suivie de Rennes et de Bordeaux (que des villes écolo ou à tendance écolo !) :

Qualité de vie des femmes : notre classement général des 50 grandes villes de France : Femme Actuelle Le MAG

Moins de 20% des maires sont des femmes ! Les femmes maires ne mènent pas forcément des politiques féministes.

À Strasbourg :

    • 1,2 millions d’€ annuels alloués aux associations qui travaillent aux droits des femmes
    • Les subventions aux assos sont liées à la prise en compte de la question de l’égalité H/F y compris dans les assos sportives
    • Ordonnances vertes : dispositif éco féministe axé sur la santé des femmes et la lutte contre les perturbateurs endocriniens spécialement pendant la grossesse. Le dispositif a été testé : des ateliers de sensibilisation et un panier de légumes bio gratuit pendant la grossesse. Le calibrage financier de ce dispositif est en cours de révision car gros succès ! Lien à venir avec le quotient familial des familles concernées. Les répercussions sur la société sont importantes : les sage-femmes sont ravies, et les agriculteurs bio aussi !
    • Congé de santé gynécologique pour les agentes
    • « Auberge audacieuse » lieu d’hébergement : https://www.soletdev.fr/article/10348

À Bordeaux :

    • À la mairie, des délégations étudiées pour ne pas reproduire les biais de genre assez habituels
    • Un budget genré (même principe que budget vert), évaluant si les dépenses publiques sont neutres, en faveur ou en défaveur de l’égalité H/F
    • Subventions aux associations liées à leur attention au sujet, et suivi de la formation aux violences S&S
    • Augmentation des salaires dans les catégories de postes historiquement féminines
    • Dispositif « Angela » : mobilisation des commerçants et restaurateurs qui sont formés. Très mobilisateur et met le sujet du harcèlement de rue au centre des préoccupations de la ville

Des projets politiques territorialisés autour de l’alimentation durable portés par Les Écologistes

Présentation de la restauration scolaire à Lyon et à Montpellier où sont privilégiés les produits bio, locaux et de saison ainsi que l’alternance avec les repas végétariens (attention à la loi qui voudrait interdire les options végétariennes quotidiennes). Noter que cette politique favorise l’agriculture locale ET les agriculteurs !

Veiller à ne pas remplacer la viande par des aliments ultra-transformés. Les élus ont cependant évoqué la difficulté à mettre en place ce programme. Ils sont notamment limités par ce qu’ils peuvent demander dans le cadre des marchés publics => les élus écolos à l’Assemblée Nationale ont prévu de travailler sur le code des marchés publics.

À Lyon (qui a par ailleurs acheté du foncier), une commission se réunit tous les deux mois (agriculteurs et municipalité). Celle-ci a permis d’introduire la notion de bien-être animal dans le programme. Il est aussi important de donner de la visibilité aux agriculteurs et de dire aux familles qu’il est normal qu’il y ait des tomates au menu trois fois par semaine en saison !

Réflexion autour d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA)

Du champ à l’assiette, faire en sorte que les agriculteurs vivent dignement de leur travail. L’idée d’une SSA est que chacun cotise en fonction de ses moyens. Ainsi, on cotise entre 1 et 250 € par mois, mais chacun bénéficie de 100 €.

Boris Tavernier présente très rapidement VRAC. Sur VRAC, vous saurez tout ici => https://vrac-asso.org/. Évacuer l’idée que le bio n’est pas pour les pauvres et casser la barrière du gout. Le but étant de fournir une alimentation durable et de qualité à tous et toutes. Dans un premier temps, VRAC revendait au prix d’achat.

Il est indispensable de sortir la question alimentaire des seules règles du marché.

Encadrement de l’intelligence artificielle (IA)

Des budgets importants sont consacrés à la vidéo surveillance (reconnaissance faciale, constitution de base de données) alors même que l’efficacité de ce procédé en matière de sécurité publique est loin d’être prouvée. Cette démarche pose également un problème de récupération potentiel par un gouvernement totalitaire ou d’extrême droite.

La France investit malgré cela dans ce domaine pour rester dans la course car ce secteur économique est en croissance.

Les tentatives de législation pour encadrer l’IA restent assez techniques (disposer des logs – traces des traitements – par exemple) et visent à vérifier la conformité des données traitées-générées, à attribuer la propriété des données générées…

Un avis personnel (Patrick) :

    • Orienter les investissements publics sur des applications potentiellement utiles pourrait à terme économiquement pertinent (le secteur privé investira de toute façon sur les secteurs juteux à court terme et le secteur de la vidéosurveillance pourrait se révéler être une « bulle »)
    • Légiférer sur ce secteur est indispensable pour disposer d’un arsenal légal face aux abus, mais légiférer « techniquement » est une cause perdue (difficulté de mise en œuvre, évolution très rapide des techniques…)

Budget vert et social

Le programme du NFP et la transition écologique et sociale nécessitent des investissements importants (quelques dizaines de milliards €).

Son financement s’appuie sur des mesures fiscales (et quelques mesures d’économie) dont les gains espérés font débat entre politiques et économistes… Le point de consensus est que les défiscalisations octroyées par le gouvernement Macron (environ 60 milliards) € n’ont généré quasiment aucun « ruissellement » et ont creusé les inégalités en enrichissant les très riches.

Quand bien même ce programme creuserait le déficit français (le remboursement de la dette coûte déjà annuellement 80 milliards €), ne rien faire pourrait coûter beaucoup plus cher (dérèglement climatique, conflits sociaux…).

Les communs comme avenir pour l’écologie politique ?

Atelier mené par la commission post croissance, commission transverse par nature. Les communs sont des organisations mises en communs pour une gestion partagée autour d’un accord sur un modèle de gouvernance choisie par les participants. De fait, pour une réussite dans le temps, il est critique d’intégrer le mode de résolution des conflits dès la mise en place de la gouvernance. Les communs se situent entre l’entreprise privée et les services publics, et ont un champ très large, des syndicats aux tiers lieux en passant par des groupes de métiers ou de ressources.

Concept très bien décrit par la prix Nobel Elinor OSTROM et ses 7 règles de gouvernances.

Comment sevrer l’économie des énergies fossiles ?

La France est très en retard par rapport à ses engagements en matière d’énergie renouvelable et par rapport à d’autres pays européens. Elle n’a pas de feuille de route…

L’industrie pétrolière continue à investir massivement, avec le soutien de l’État, dans l’extraction d’énergie fossile. Il y a une vraie séparation des pouvoirs entre des groupes privés à l’assise nationale mais qui sont de plus en plus détenus par des sociétés d’investissements américaines car la rentabilité de ces sociétés est toujours excellente.

Présentation des travaux et propositions écologistes pour investir dans le renouvelable et orienter les investissements publics.

Pour tenir nos engagements de transformation, nous devons atteindre un ratio d’investissement de 6/1 entre les investissements dans les EnR et ceux pour les fossiles. Aujourd’hui nous sommes toujours à 1/1 !

Écologie et Défense : Impacts sur les politiques municipales écologistes

La relance (et la relocalisation) de l’industrie d’armement est nécessaire : soutien de l’Ukraine, crédibilité internationale, réorientation de la politique des États-Unis vers l’orient avec un risque « d’abandon » de l’Europe qui ne serait plus un espace stratégique pour les États-Unis…

Le « mantra » des écolos est le suivant : « se conformer aux règles internationales ». Il ne peut pas y avoir plusieurs standards.

Selon LFI une Défense Européenne serait forcément atlantiste.

Pour les écolos, c’est le contraire. Il y a besoin d’une défense européenne.

Pour autant nous ne sommes pas dans une logique de sortie de l’OTAN. Mais :

    • Réaffirmation d’un ré équilibrage au sein de l’OTAN
    • Besoin d’un mandat beaucoup plus clair de ce que fait la France dans l’OTAN
    • Voir tout cela au Parlement

Analyse de la politique d’investissement française en matière d’armement : pertinence discutable de gros investissements (porte-avions, réouverture en grandes pompes de l’usine de poudre de Bergerac…).

Raison pour laquelle l’investissement dans un porte-avion est discutable : un tel porte-avion ayant de forts besoins de maintenance, il ne permet pas d’action continue. Donc il n’est pas très opérant… Les socialistes demandaient d’en faire deux (les Américains en ont 11) !

Mais « ailleurs » n’est plus une solution, c’est donc bien à l’échelle de l’Europe qu’il faut repenser le tissu productif et cela nous obligera à faire des choix comme celui de l’arme nucléaire.

Refus des armées d’être responsables des migrants. Par exemple, pour la Marine, il n’y a pas de « migrants » en mer !

Les écolos :

    • Proposent l’amorce d’un commissariat à la dissuasion, pour réfléchir à d’autres modes de dissuasion que la dissuasion nucléaire : quid de la dissuasion numérique ?
    • Regrettent que le corps diplomatique ait été affaibli. La diplomatie est un budget que personne ne voit. Les militaires se trouvent seuls dans les régions où ils n’ont pas de moyens
    • Regrettent que le lien entre défense et environnement soit un impensé. Il y a une entrée possible via la marine (sensible à la protection des océans), plus que via l’armée de l’air trop dans l’univers « Top Gun ». Il faudrait penser à la question des carburants (grosse consommation) et aux impacts du réchauffement climatique sur les façons d’intervenir (outils qui ne pourront plus fonctionner à cause de la chaleur)
    • Proposent pour 2026 de signer l’appel pour la dénucléarisation des villes (Paris l’a signé) : les maires sont responsables de la sécurité de leurs administré.es. La menace de frappe nucléaire sur les grandes villes est une menace à prendre en compte.
    • Remarquent que 2026 n’est pas 2020 : le sujet de l’Ukraine et de la recrudescence des conflits ne peut pas être un angle mort de la prochaine campagne municipale

Atelier Financement de la Transition Écologique (TE)

La Transition Écologique dans les communes a commencé à être un sujet en 2024 mais a vraiment explosé en 2020.

Trois quarts des bâtiments publics sont détenus par les collectivités territoriales.

Ressources :

Les communes ont subi plusieurs baisses de leurs ressources : suppression successive de la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) et de la taxe d’habitation.

La suppression de la taxe d’habitation est une faute majeure. 18% ne la payaient pas, les autres la payaient en fonction de la surface habitée. Le pouvoir d’achat a été rendu proportionnellement aux plus riches.

Il reste la taxe foncière, que les locataires ne sont pas appelés à payer. D’où deux problèmes d’inégalité devant la loi :

    • Entre ceux qui sont associés via un impôt aux politiques locales et ceux qui ne le sont pas
    • Entre les communes de locataires et les communes de propriétaires

Besoins : exemple des écoles. Il y a 44 000 écoles en France. 4 000 ont été rénovées.

Il en reste 40 000. La rénovation et la réalisation d’une cours oasis coûtent en moyenne par école 1,2 M€.

Le coût total en France pour la simple rénovation des 40 000 écoles à rénover et adapter est donc de 50 Milliards d’€.

Plus globalement I4CE (Institut de l’Économie pour le Climat) parle du besoin de doubler les budgets TE, France Stratégie de les multiplier par 3 ou 4.

Question : préfère-t-on des comptes exempts de dettes avec des communes en mauvais état ou avoir travaillé la question de l’adaptation avec un endettement de long terme ?

Il existe une schizophrénie des élus de droite entre ce qu’ils disent en local et la prise de conscience au niveau national. C’est un dialogue de sourds.

Versatilité des situations économiques / fragilité pour les projets de long terme :

    • En 2022 la Cour des Comptes disait que tout allait bien
    • En 2023, elle commence à tirer la sonnette d’alarme
    • Aujourd’hui le président de la République a dit que le dérapage des finances est dû aux collectivités territoriales

Les collectivités vont avoir besoin de retrouver de l’autonomie financière à besoin d’une réforme de la fiscalité

Dette financière on peut transiger. Dette écologique on ne peut pas… Les villes sont comme des entreprises : elles ont besoin de visibilité et de stabilité, si les règles changent en cours de mandat il devient impossible de mener des politiques de long terme.

Pistes de solutions (exemple de Bordeaux) :

    • Meilleure articulation / cohésion des documents cadres
    • Mutualisation entre collectivités et territoires (gage pour les établissements bancaires)
    • Budget vert de façon transversale
    • Avances remboursables (se rembourser sur les économies d’énergie)
    • Retour des PPP (Partenariat Public Privé)
    • SPL (Sociétés Publiques Locales) et SEM (Sociétés d’Économie Mixte locales) : des outils intéressants qui permettent d’externaliser une capacité d’investissement, et une plus grande flexibilité en termes de recrutement (les collectivités n’arrivent pas à recruter)
    • Consultation des établissements de financement (Banque des Territoires, ANCT, CEREMA)
    • Crédits carbone : travail en cours sur une coop carbone : ceux qui continuent à émettre du CO2 compensent en investissant sur des projets d’adaptation localement sur le territoire girondin

Santé Mentale

Témoignage poignant de Jean Masset, qui se définit comme un streamer politique (Il a animé d’autres ateliers pendant les JDE), il a connu des phases de maladie psychique graves (séjours en hôpital psychiatrique).

Constat : c’est dans la rue et en prison que l’on trouve le plus de malades mentaux. C’est un phénomène qui touche toutes les catégories de la population. 13 millions de personnes sont concernées par la santé mentale. 15% à 20% de personnes par la dépression.

Les femmes, les familles monoparentales, les enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté sont 3 fois plus concernés que les autres.

Nos pratiques du numérique ne sont pas neutres.

Ce que proposent les écologistes :

    • Former l’ensemble des professionnels de santé
    • Re créer une véritable psychiatrie : postulat que le bien-être est physique et psychologique
    • Déstigmatiser : lancer un mois de la santé mentale
    • Réserver des logements sociaux pour les personnes qui sortent de l’hôpital psy
    • L’hospitalisation ne peut pas être la seule réponse. On devrait intervenir en amont

Sandrine Rousseau (SR) rappelle que la santé mentale relève de la politique publique à bien des égards. Un rapport de l’Assemblée Nationale sortira en 2025 (parution reportée à cause de la dissolution). Le rapport montre qu’entre 2016 et 2024 les problèmes ont augmenté de 500% chez les jeunes femmes. SR parle d’un vrai « scandale sanitaire ».

Samedi 24 août

Vers une écologie des ruralités ?

    • Comment lutter contre la bascule RN dans les territoires ruraux et périurbains ?
      Les cartes des résultats électoraux présentées au début de l’atelier sont disponibles ici : https://www.fondationecolo.org/publication/ces-territoires-ou-se-jouent-les-divisions-electorales/
    • Comment empêcher d’autres territoires de basculer ?
    • Quoi proposer aux électeurs des territoires ayant basculé ?
      (relativement peu de duels RN/NFP, et plutôt dans le sud pour les dernières législatives)

Quelques pistes de réflexion sans hiérarchie :

    • Dans le péri urbain, la dépendance à la voiture est très élevée => travailler sur la réparabilité des véhicules
    • L’accès aux services publics
    • Présence nécessaire et indispensable sur le terrain (mais les campagnes électorales sont plus compliquées en milieu rural ou périurbain)
    • Revoir l’octroi des primes RGE Rénovation Globale qui ne peuvent pas être attribuées sans passer par une entreprise
    • Ne pas se risquer sur le terrain intellectuel de l’extrême droite et sa tendance à jouer des émotions

PS : on a voté écolo supérieur à la moyenne française en Corse, Bretagne, Alpes et dans les grandes villes.

L’écologie pour changer le travail

(avec François Ruffin)

Redonner du sens au travail, chacun devant pouvoir dire son « mal » au travail.

Problématique de la suppression des CHSCT (1ère mesure de Macron), du manque d’inspecteurs du travail (400 postes vacants) et… des 3 millions de smicards en France, des cotisations sociales subventionnées par l’État, frein à la hausse des salaires et de plus en plus de sanctions pour les lanceurs d’alerte.

Ruffin revient sur la question du travail qui doit être centrale à gauche. Le travail, c’est peut-être de la douleur, mais c’est aussi un sentiment de fierté et d’utilité qu’il faut cultiver et reconnaitre. Les travailleurs sont des acteurs et non des victimes. Il faudrait donc mettre le travail entre écologie et populaire. F. Ruffin met également l’accent sur la trop grande puissance des diplômes et revient sur l’idée qu’il faut faire le lien entre les bourgs et les tours.

Sur les territoires, une économie des besoins est indispensable. La réindustrialisation est nécessaire mais ne peut se faire sans de nouveaux droits pour les travailleurs.

(Charles Fournier) Le travail c’est trois axes (qui aujourd’hui se dégradent) :

    • L’activité et son sens
    • Les revenus
    • Les relations

Il faut donc lutter pour des droits d’expression dans le travail, un droit de retrait, un droit de participation à la décision (50% de salariés dans le CE quand ceux-ci sont plus de 250).

Dissolution / Quelles solutions ?

Avec Jean Masset, Jérémie Iordanoff, Raquel Garrido, Mélanie Vogel, Gaëlle Lahoreau

 

Le 49.3 est le bras armé du présidentialisme. Un outil qui attaque la confiance.

Poitiers a organisé une convention citoyenne. Le préfet a attaqué en justice, mais Léonore Moncond’huy (la maire) a gagné.

Mélanie Vogel :

Le scrutin majoritaire n’est pas représentatif (même si sur 2022 et 2024 l’Assemblée est proche de ce qu’elle aurait été à la proportionnelle).

    • On peut faire 20% des voix et avoir 0 élu
    • Quand votre candidat a perdu, votre voix ne vaut rien
    • L’acte du vote au premier tour est perverti par les calculs anticipant le second tour
    • Ça rend « débile » : on se permet des outrances parce que l’on n’aura pas à travailler ensemble
    • Aujourd’hui le scrutin contraint à faire des coalitions. Quand il y a la proportionnelle, on est libre de les faire ou pas, selon les situations

La révision de la Constitution est nécessaire par une Assemblée Constituante.

Attention ce n’est jamais le bon moment ! Il ne faut pas attendre d’être au pouvoir pour changer la constitution.

Pistes proposées :

    • Lancer une constituante (comme au Chili)
    • Pour éviter la situation chilienne (rejet du projet de nouvelle constitution par le référendum) : avant la constituante, lancer la conversation pour que la société soit prête.
    • Il faut un ministre de la Démocratie
    • Dans la situation actuelle, si le RN arrive au pouvoir et demande la dissolution : risque absolu que tous les pouvoirs passent au RN… => Proposer une loi qui empêche la dissolution entre 1 an avant et 1 an après l’élection présidentielle

 Raquel Garrido :

On prête aux Français un attachement à l’élection présidentielle qui n’est pas réel. Les Français votent aux élections présidentielles parce qu’ils savent que c’est là que s’exerce le pouvoir.

Le fait monarchique est partout.

Le « trou générationnel » des électeurs : l’acte du vote est souvent ancré dans les habitudes familiales : un enfant qui a accompagné ses parents au bureau de vote sera plus enclin à voter à son tour. La grande désaffection des dernières décennies a créé un « trou générationnel » d’électeurs/trices.

Pistes proposées :

    • Des référendums préparés par une Convention Citoyenne
    • Le vote dès l’âge de 16 ans, ce qui obligerait d’en parler au lycée et vaincrait le problème du « trou générationnel »

Publicité : la fin !

Atelier mené par la FEVE (Fédération des élu/es Verts et Écologistes).

Pas de législation à l’échelle de l’UE, la pub nourrit le modèle productiviste.

Quelques mesures à prendre :

    • Interdiction des allégations vertes
    • Régularisation des labels (aujourd’hui n’importe qui peut pondre un label)
    • Utiliser le biais de la santé pour promouvoir une loi Evin-climat
    • Un espace public qui doit être géré par la collectivité publique

À Lyon, la municipalité écolo a pris plusieurs décisions pour limiter la pub en ville : réduction de la taille de l’affichage (2m²), suppression des écrans dans le métro et dans la rue, des panneaux sur les toits et le long des rivières. La période d’éclairage des boutiques a été limitée. La règle générale est extinction de 1h à 6h. À Lyon, l’éclairage des boutiques doit cesser au moment de leur fermeture sauf dans le centre-ville à 23h. Limitation de la taille des écrans dans les commerces. Limitation des écrans à proximité des écoles pour des raisons de santé.

Dans les transports publics, le fait que les contrats n’aient pas été reconduits n’a pas fait perdre d’argent à la ville. En revanche, la ville est coincée avec les abribus, le contrat englobe les vélov (vélib lyonnais). Il faudrait différencier les contrats.

Gaza, fractures Nord/Suds, le droit international en danger

Point sur la situation à Gaza avec en parallèle une exposition sur les journalistes tués lors du conflits (162 le jour de la conférence).

L’association Media Palestine : une façon de soutenir les journalistes est simplement de consulter leurs publications, par exemple sur la chaîne YouTube Gaza Stories.

L’exposition photos peut être mise à disposition d’une association ou mairie.

Des intervenants de très bon niveau et un exposé rationnel malgré les enjeux.

Mounir Satouri dénonce le « double-standard » de l’Union Européenne vis-à-vis des conflits (Ukraine/Gaza)

Quasi-absence de dénonciation des pays occidentaux avec potentiellement des répercussions à terme sur notre démocratie (est-elle compatible avec l’acceptation de la situation ?).

Il est question de génocide, d’écocide et d’urbicide.

Sara Daoud, chercheuse qui a fait une thèse depuis l’Égypte sur le dossier palestinien, refait l’histoire du peuple palestinien et des enjeux internationaux. C’est édifiant. Les États arabes sont silencieux et les négociations entre factions palestiniennes se font désormais en Chine…

Béligh Nabli parle d’exceptionnalité du conflit :

    1. Situation de colonisation au XXIème siècle. La Cour Internationale de Justice qualifie la situation d’ « Apartheid ».
    2. Caricature d’un conflit qui serait sur le modèle « Occident vs le Monde Arabe ». Mais ce n’est pas le cas : l’Espagne, l’Irlande, la Colombie assument des prises de position par rapport à Israël.
    3. Une guerre par un État qui se revendique démocratique. Mais cela ne suffit pas que le gouvernement soit « élu » pour définir une démocratie. Cette dernière se doit de respecter le droit international.
    4. Nos régimes n’ont pas soutenu et armé officiellement les protagonistes d’autres conflits (agresseurs) du XXIe siècle (exemple de Bachar El Assad). La Russie et la Chine laissent faire et constatent nos turpitudes. Et notre propre démocratie est affectée :
      • Sur le droit à manifester
      • Sur les gardes à vue
      • Sur une dérive globale autoritaire et liberticide
    5. Cette guerre participe au basculement du monde. La Russie et la Chine sont révisionnistes : sur la liberté des peuples et la souveraineté des États, sur l’universalité des droits de l’Homme.

Si cette guerre devait acter notre duplicité, ce serait la défaite de notre démocratie.

La désobéissance civile reste-t-elle une voie de résistance possible face aux dérives autoritaires ?

Des témoignages souvent troublants d’interventions policières, de garde à vue musclée suite à des actes de désobéissance civile non violents.

Également une présentation des différents types d’actions, avec un rappel historique.

La commission énergie

Gros coup de frein sur les centrales SMR (petits réacteurs modulaires de faible puissance). EDF a gelé son projet. C’est sans doute la fin du cycle des start Up. Beaucoup de personnes dans ces entreprises n’y croient plus devant les sauts technologiques et le manque de ressources qualifiées sur le marché.

Sécurités

Garantir les sécurités au sens large :

    • Alimentaire
    • Personnes
    • Biens…

Tout ce qui touche au quotidien des personnes doit être aussi abordé sous l’angle de la sécurité. Le rôle de la PM (Police Municipale) est l’application des arrêtés municipaux, rien de plus.

Pourquoi parler de « vivant » n’a pas de sens ?

Atelier autour de la condition animale (1 milliard d’animaux tués en France pour nous nourrir, sans compter les poissons qui ne sont comptabilisés que sous forme de tonnes).

Parler du vivant peut être un piège car il existe un risque d’oublier la condition animale en généralisant et en utilisant un terme qui évoque plutôt la protection de la biodiversité, d’où le titre provoquant de l’atelier.

Brigitte Gothière (directrice de l’association L214) déplore que la condition animale qui figurait dans d’ancien programme des écologistes ait pratiquement disparu des derniers programmes et ne se gêne pas pour le rappeler vertement (oui les écologistes peuvent inviter des personnes qui les sermonnent !).

Des débats sur la notion d’animaux « sentiences » (doués de conscience et donc de la faculté de souffrir).


Pour la suite, rendez-vous en août 2025 !
 

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