Chaville n’est réputée ni pour ses monuments, ni pour ses personnages célèbres, ni pour son histoire. Lorsque l’on s’y installe, c’est d’abord pour des raisons très pratiques.

Ainsi, nous avons élu domicile dans cette commune bien desservie parce qu’elle se situe à mi-chemin entre nos lieux de travail. Proche de Paris sans pour autant que le tissu urbain soit si dense qu’il exclut la moindre parcelle de végétation.

Pourtant, la proximité de la forêt ne nous avait pas échappé. C’est d’ailleurs la première sortie que nous avons faite avec notre fille âgée d’une semaine. Quelqu’un qui, comme moi, ne connaît pas les environs, ne découvre qu’après coup la richesse des deux forêts qui bordent Chaville. Nous avons commencé par découvrir celle qui est la plus proche de chez nous : la forêt de Meudon.

Un coup d’œil sur Wikipédia nous apprend que c’est « la forêt domaniale la plus proche de Paris » et nous permet également de comprendre pourquoi, alors qu’elle s’étend sur six communes, elle ne porte le nom que de l’une d’entre elles : c’est que la moitié de sa superficie se trouve sur le territoire de Meudon.

Au fil des saisons, nous avons suivi les chemins et les sentiers équestres. En mettant le cap plein est, nous sommes arrivés au magnifique site de l’Observatoire de Meudon, dont la beauté fait oublier la proximité de la N118. Nous avons découvert les couleurs et les essences de ce domaine forestier. Et mesuré combien l’entretien d’une telle forêt est une tâche ardue. Le site de l’ONF, dont elle dépend, nous informe que les châtaigniers y représentent 50% des arbres ; les chênes 35 % ; et les autres feuillus (hêtre, merisier, frêne…) 14 %. Les résineux y représentent environ 1% de la forêt. C’est un espace peuplé par des espèces sauvages puisqu’au cours d’un footing, j’y ai vu moi-même un renard mais aussi, une autre fois, un jeune chevreuil. Les étangs attirent les promeneurs mais également des batraciens protégés qui s’y retrouvent de février à avril afin de se reproduire. A tel point que des crapauducs devraient leur être prochainement réservés.

Non loin de la gare de Chaville rive droite commence la forêt de Fausses-Reposes. Un nom bien mystérieux qui renvoie à des pratiques qui, dans cette forêt-ci, n’ont plus cours puisqu’il désignait « ces feintes qu’utilise l’animal pourchassé, en se dissimulant dans un repli du terrain ou dans un fourré pour déjouer la meute de chiens et les équipages à cheval ».
Plus d’information ici… et vous pouvez surtout consulter une étude sur l’Indice de Biodiversité Potentielle de cette forêt.

Et à une époque révolue bien que proche de nous : ancien domaine royal, elle est entrée à la Révolution française dans le giron de l’État. Non moins vallonnée que la précédente, elle s’étend également sur le département des Yvelines. Le châtaignier et le chêne y représentent respectivement 47 % et 38 % des peuplements. Dotée de 18 km d’allées cavalières et de 8 km de sentiers piétonniers balisés, et agrémentée des étangs de Corot, c’est un lieu de promenade privilégié des Franciliens. Il suffit de s’y promener un dimanche pour s’en rendre compte.

En y regardant bien, Chaville possède donc un patrimoine sylvestre précieux dont on ne peut que s’enorgueillir et souhaiter qu’il perdure et reste protégé le plus longtemps possible.

Et rien que pour ce patrimoine, Chaville mériterait davantage de notoriété !


Une nouvelle Chavilloise adhérente de Chaville Écologistes

 

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